En France, 79 % des adultes déclarent avoir déjà eu recours à l’homéopathie, et en Suisse, près de 60 % des habitants utilisent les médecines complémentaires dont l’homéopathie, ce qui montre à quel point cette discipline reste largement adoptée, tout en restant mystérieuse pour une partie de la population.
Homéopathie comment ça fonctionne ? L’homéopathie repose sur la notion d’énergie vitale, une force subtile présente en chaque être vivant, qui assure le bon fonctionnement du corps et de l’esprit. Ce principe rejoint d’autres traditions comme l’ayurveda (“Prâna”), la médecine chinoise (“Qi”) et la naturopathie : la maladie apparaît lorsqu’un déséquilibre touche cette énergie essentielle.
Lorsque l’énergie vitale est perturbée (stress, choc, agression extérieure, faiblesse, émotion forte), le corps exprime ce malaise sous forme de symptômes physiques ou émotionnels : fièvre, poussées d’eczéma, fatigue, anxiété. Dans certains cas, l'énergie vitale arrive à faire son travail de rééquilibrage seul sans intervention, par exemple en cas de rhume léger sur un organisme sain, mais dans d'autres cas, lorsque la maladie se complique (ex. otite) ou devient chronique, il est nécessaire d'aider le corps à retrouver son point d'équilibre. L'homéopathie est un outil qui pourra soutenir le processus d'auto-guérison du corps en l'aidant à retrouver un bon équilibre énergétique.
Le mental a un impact direct sur l’équilibre global, notamment la capacité à faire face aux soucis du quotidien. Cela signifie : gérer le stress, exprimer et accueillir ses émotions (comme la tristesse, la colère ou la peur), garder confiance en soi dans les périodes difficiles, et parvenir à rebondir après un échec ou une contrariété. Plus on développe sa force mentale, plus on soutient son énergie vitale et on préserve sa résistance face aux maladies et aux agressions extérieures.
Cette force intérieure agit alors comme un bouclier : elle protège le corps aussi bien des virus que des émotions négatives persistantes. Un célèbre moine shaolin résume ce principe ainsi : « L’esprit commande l’énergie, et celle-ci commande le corps. »
C’est précisément là que l’homéopathie intervient : elle tient compte à la fois des réactions physiques et de l’état intérieur pour sélectionner le remède le plus adapté. Le médicament homéopathique, choisi selon la globalité du patient, y compris son état émotionnel et mental, aide à renforcer cette énergie vitale, permettant au corps de retrouver son équilibre naturel et de mieux faire face aux maladies ou aux périodes de déséquilibre.
Fondement central de l’homéopathie, la loi des semblables (“Similia similibus curentur”) stipule qu’une substance capable de générer certains symptômes chez une personne saine pourra, à très faible dose, les soigner chez la personne malade présentant ces symptômes. Le bon remède est choisi selon la ressemblance la plus précise entre les symptômes du patient et celui du médicament homéopathique. C’est pourquoi chaque prescription est strictement individualisée : deux personnes avec le même symptôme ne recevront pas toujours le même médicament.
Un exemple concret : Belladonna, un remède homéopathique préparé à partir de l’extrait de la plante toxique appelée belladonne (Atropa belladonna), est souvent utilisé chez l’enfant lors d’épisodes de fièvre. Cette plante peut provoquer, chez une personne saine, des symptômes tels que chaleur intense, rougeur, fièvre et hallucinations. En homéopathie, Belladonna est donc prescrite lorsque le patient présente exactement ces signes, car le principe est de soigner par une substance qui reproduit le tableau symptomatique de la maladie.
Contrairement à l’approche allopathique qui soigne en fonction d'un diagnostic unique, l’homéopathie analyse l’ensemble du vécu : symptômes, émotions, contexte, antécédents. Le traitement homéopathique vise à rééquilibrer ce tableau complet, avec un remède personnalisé. Chez les enfants en bas-âge, il est parfois nécessaire de prendre en compte le parcours maternel durant la grossesse ou l’accouchement, le déséquilibre pouvant venir aussi du vécu parental.
Les remèdes homéopathiques sont fabriqués par des dilutions successives alternées avec des secousses vigoureuses, appelées « succussions », un procédé nommé dynamisation. Cette étape permet de transmettre une empreinte énergétique au remède, qui agit sur l’énergie vitale sans contenir de quantité physiquement détectable de la substance initiale.
Le mécanisme précis reste inexpliqué par la science, mais certaines théories, comme celles proposées en médecine quantique, évoquent un effet vibratoire ou informationnel porté par le remède.
L’homéopathe choisit la dilution selon la nature des symptômes et la vitalité du patient :
Plus la dilution est élevée (par exemple, 30CH), plus l’action du remède homéopathique cible la sphère énergétique, émotionnelle ou mentale : la prise est donc généralement espacée, parfois unique, pour un effet profond et durable sur l’ensemble du terrain du patient.
En revanche, lors de situations aiguës et précises (par exemple, une chute avec ecchymose ou une piqûre d'insecte), le remède est prescrit en basse dilution (4CH à 9CH) et pris à intervalles rapprochés dans la journée, afin d’obtenir une réponse rapide sur le trouble local ou ponctuel.
En homéopathie, le choix du remède repose sur une enquête approfondie sur l’origine et les circonstances d’apparition des symptômes : depuis quand le trouble est-il présent ? Quel événement, émotion ou contexte de vie a pu déclencher ce déséquilibre ? Contrairement à la démarche classique, l’anamnèse homéopathique vise à remonter à la cause initiale et à explorer tout le vécu du patient, en mettant en lumière les facteurs psychologiques ou émotionnels impliqués.
Le praticien cherche à identifier l'origine du blocage énergétique, qu’il s’agisse d’un stress, d’un choc, d’une surcharge ou d’une circonstance particulière, et à comprendre le ressenti du patient face à cet événement. Ce travail permet de sélectionner le remède le plus adapté, car chaque individu réagit et exprime ses symptômes d’une façon unique : la maladie est toujours l’expression d’un terrain et d’une histoire singulière.
Au cours de mes études, juste avant mon examen final de naturopathie, une tendinite au bras gauche s’est invitée dans ma vie, alors que je jonglais entre deux formations et ma nouvelle vie de maman. Cette période était particulièrement intense.
La douleur s’est installée et, pleine d’espoir, je suis allée chez l’ostéopathe pour tenter de me soulager. Malgré son intervention, aucune amélioration : la douleur persistait, rien ne changeait.
En parallèle, j’ai essayé de me soigner grâce à l’homéopathie, avec les remèdes classiques comme Rhus Toxicodendron, réputé pour les tendinites et raideurs articulaires. Rien à faire : la douleur demeurait.
Un jour, plongée dans mes révisions d’homéopathie, j’ai étudié Anacardium Orientale pour préparer un prochain test. Ce fut le déclic : le portrait du remède correspondait exactement à mes symptômes du moment : troubles tendineux, épuisement intellectuel après surmenage, besoins de changement, et même une faiblesse parfois ressentie au niveau du genou.
Se reconnaître dans le tableau symptômatique d’Anacardium :
Troubles tendineux associés à la tension mentale et à la pression accumulée.
Épuisement intellectuel et nerveux après surmenage, céphalées d’étudiant ou de travailleurs surchargés. (2 formations en parallèle et un nouveau-né)
Anacardium est un remède de choix, toujours à la recherche de mieux (à l’époque, j'ai changé à plusieurs reprises d’appartement et d’école pour le meilleur…).
Tropisme sur le genou (j'avais parfois le genou gauche qui lâchait aussi..)
Quelques jours plus tard, je suis allée acheter le médicament homéopathique Anacardium Orientale 30CH à la pharmacie. Dès que j’ai pu trouver un moment de calme, j’ai pris quelques granules sous la langue : j’ai immédiatement ressenti une chaleur au niveau de ma tendinite, une intensification de la douleur, puis, à peine deux minutes plus tard, une disparition quasi-instantanée !
Cette expérience m’a profondément marquée : Dans mon cas, la tendinite n’était pas juste un symptôme local ; elle exprimait un déséquilibre global qui faisait suite à un surmenage intellectuel.
En cabinet, j'ai accompagné une maman venue me consulter pour une tendinite apparue peu après la naissance de son enfant. Le diagnostic classique était le même que pour mon cas : tendinite, localisation similaire. Pour autant, le remède approprié différait car l’origine de sa souffrance était autre : ici, c’était un excès de responsabilités, la charge émotionnelle liée à la maternité qui s’était imprimée dans son corps.
En homéopathie, c’est toujours l’histoire personnelle: la cause derrière l’apparition de la maladie, qui guide le choix du médicament : ce n’est pas le symptôme seul, mais le contexte, les ressentis et la manière dont la pathologie s’est installée qui font toute la différence.
Il est essentiel de retenir que, pour les troubles liés à la somatisation ou dans les maladies chroniques, choisir un remède homéopathique uniquement sur un diagnostic médical ou un symptôme n’apporte en général qu’un soulagement passager, ou pire, une simple suppression du symptôme, ce qui peut masquer le problème de fond et parfois aggraver l’état général.
La somatisation, c’est quand le corps s’exprime à travers des symptômes physiques réels pour traduire des tensions, des émotions ou des douleurs intérieures qui n’ont pas pu s’évacuer autrement. Cela ne signifie absolument pas que la souffrance est imaginaire : il s’agit de ressentis bien concrets, avec une vraie incidence sur la vie quotidienne.
Les médecins homéopathes auprès de qui j’ai été formée m’ont enseigné à pratiquer une répertorisation complète : une étude attentive de l’ensemble des symptômes, des signes physiques, des ressentis mentaux et émotionnels.
En homéopathie uniciste, le choix du médicament ne se limite pas au symptôme principal : c’est en prenant en compte tout le vécu, le contexte de vie, la façon dont la personne ressent son problème, que l’on peut proposer le remède véritablement adapté et obtenir un vrai soulagement durable. C’est cette écoute globale et personnalisée qui fait toute la force de l’homéopathie lorsqu’elle est pratiquée avec sensibilité et discernement
Il existe une vraie différence entre la façon d’aborder un trouble aigu et celle d’accompagner une maladie chronique. En cas de situation aiguë, comme une piqûre d’abeille, une piqûre de moustique ou une ecchymose, il est courant d’utiliser un remède homéopathique classique, connu pour cibler ce symptôme précis : Apis pour une piqûre, Ledum palustre pour une piqûre de moustique, Arnica pour un choc ou un bleu. Ce sont des situations où le choix du médicament peut effectivement reposer sur un seul symptôme typique, d’où l’efficacité d'une trousse à pharmacie familiale naturelle pour les petits bobos du quotidien.
Mais dès que l’on traite des troubles aigus un peu plus complexes, le choix se fait déjà sur l’ensemble des signes ressentis, même si la recherche du remède est plus rapide qu’en chronique. Quant aux maladies chroniques, la démarche demande toujours une prise en compte globale : il s’agit de relier les différents symptômes physiques mais aussi le terrain, l’histoire de vie, l’état émotionnel, et les facteurs de déclenchement pour espérer un apaisement durable et profond.
Les différences individuelles : constitution physique, vécu émotionnel, état mental, degré de stress, déterminent la vigueur de l’énergie vitale et la résistance face aux infections. Face à un même virus, certains restent en parfaite santé tandis que d’autres développent des symptômes. L’élément déclencheur peut être viral ; c’est l’état de l’énergie vitale qui conditionne la vraie défense immunitaire. Bien sûr, il ne faut pas pour autant négliger les principes d'hygiène de base comme le lavage des mains!
Il est vrai que l’homéopathie est souvent critiquée, certains n’y voyant qu’un simple effet placebo. Pourtant, en tant qu’homéopathe uniciste, c’est justement cette discipline qui m’a le plus étonnée au fil de ma pratique. Ayant d’abord testé l’homéopathie pour moi-même, je l’ai ensuite intégrée progressivement auprès de mes patient(e)s. Si les résultats n’avaient pas été convaincants, je n’aurais eu aucune raison de continuer à la proposer : je reste avant tout guidée par le résultat concret et le bénéfice réel pour chacun.
Mon expérience de terrain m’a permis de constater à de multiples reprises des améliorations notables chez des personnes en souffrance, souvent là où d’autres méthodes avaient échoué. C’est pourquoi, avec pragmatisme et honnêteté, je continue à la recommander : pour moi, la seule efficacité qui compte est celle que j’observe concrètement, au service du bien-être de mes patient(e)s.
En cultivant l’équilibre psychique et émotionnel (techniques de relaxation, gestion du stress, soutien moral), chacun peut renforcer son énergie vitale et donc améliorer sa résistance aux maladies et sa capacité d’auto-guérison. C’est cette dynamique globale que l’homéopathie accompagne, en adaptant ses conseils et son soin au vécu et à la constitution de chacun.
L’homéopathie repose sur une approche globale visant à rétablir l’équilibre de l’énergie vitale, fondée sur des principes originaux appliqués depuis plus de deux siècles. Sa démarche consiste à tenir compte de l’ensemble des manifestations physiques et émotionnelles, en choisissant le remède le plus adapté à chaque cas individuel.
Cette sélection ne s’appuie pas uniquement sur la similitude des symptômes mais intègre aussi la pathogénèse, c’est-à-dire la compréhension des mécanismes et des causes de la maladie afin de mieux cibler le remède approprié. En respectant ces piliers, la pratique homéopathique offre une vision personnalisée qui va au-delà de la simple gestion des symptômes et propose un soutien profond à la vitalité et au bien-être global.
Principe de similitude : soigner par les semblables, c’est-à-dire choisir un remède capable de provoquer chez une personne saine les mêmes symptômes que ceux à traiter chez le patient.
Individualisation : chaque traitement est adapté à la personne dans sa globalité, prenant en compte son histoire, ses réactions et l’évolution spécifique de ses troubles.
Dilution infinitésimale : les substances utilisées sont fortement diluées et dynamisées, ce qui vise à stimuler l’organisme de façon subtile sans toxicité.
À propos de l’auteure :
Ruby Höldrich, Naturopathe avec Diplôme Fédéral et homéopathe uniciste, partage sur ce blog ses conseils et son expérience en dermatologie naturelle, renforcement de l’immunité et optimisation de l’énergie. Elle propose des solutions naturelles efficaces et accessibles pour accompagner chacun vers l’équilibre et le bien-être au quotidien, avec une approche personnalisée, centrée sur la prévention et la simplicité.
Références complémentaires :
Swayne, J. (2015). The concept of healing and integrative care. Journal of Medical and Personalization Perspectives, 13, 36–44. https://doi.org/10.1007/s12682-014-0201-6 (PDF accessible : http://www.paolobellavite.it/files/15-JMAP-5-SwayneHealing.pdf)
Coutinho de Oliveira, B. (2024). Homeopathy as an alternative in PFAPA: case report. International Journal of High Dilution Research, 23(CF), 193-198. https://doi.org/10.51910/ijhdr.v23icf.1332 .
Hinzpeter, J. C. (2023). An Enigma Called Homeopathy. Journal of Clinical Medical Research, 4(2), 1-3. https://doi.org/10.46889/JCMR/2023.4216
Shah, R. (2018). Symptom Similarity versus Disease Similarity: Revisiting the Application of the Law of Similars and Challenging the Symptom-Centric Approach in Homeopathy. Homeopathy, 107(3), 218-222. https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/29768635/
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Ruby
Ruby Höldrich, Naturopathe avec Diplôme Fédéral et Homéopathe, propose des accompagnements personnalisés pour adultes et enfants : renforcement du système immunitaire, gestion de la fatigue chronique, burn out et dermatite atopique. Découvrez également ses programmes en ligne exclusifs, spécialement dédiés aux peaux atopiques et réactives.
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